Comment l'Éveil démontrent que les émotions nous dirigent ?
Les émotions dirigent notre vie… de manière très inconsciente la plupart du temps
et cela en fonction des mécanismes de notre cerveau.
Les émotions, le cerveau et les modes mentaux
Étonnamment, cela nous ramènent à des connaissances déjà très anciennes concernant la psychologie humaine qui, pendant des siècles, ont permis à diverses cultures de proposer des approches de maîtrise du corps, de l’esprit, de la psyché.
Exercices sprirituels, pratiques rituelles, techniques de concentration, méditation.
Les neurosciences démontrent de manière claire l’utilité de ces pratiques.
Faisons tout d’abord un survol des connaissances actuelles
sur la structure fonctionnelle du cerveau.
C’est le modèle des trois cerveaux reptilien, limbique et néocortex.
Le cerveau reptilien reste la base la plus ancienne.
Son rôle est la gestion inconsciente des fonctions vitales physiologiques.
Il assure la survie biologique et en particulier dans la cascade du stress des trois
états d’urgence de l’instinct fuite, lutte, inhibition en relation avec le Limbique.
Viennent ensuite les territoires paléo-limbiques, la partie la plus ancienne
du cerveau limbique situé en dessous du corps calleux
et qui gère les rapports de force de la vie en communauté.
Le cortex automatique regroupe le vieux cortex néo-limbique
et le cortex sensori-moteur.
Comme son nom l’indique cette partie gère de manière automatique le connu,
le quotidien en fonction des habitudes, de l’expérience, des émotions.
C’est le siège de la « conscience noyau ».
On peut aussi parler de « Moi animal ».
Le néocortex préfrontal permet de gérer le nouveau, l’inconnu, la complexité.
Il est le sommet de l’intelligence humaine mais contrairement
au cortex automatique, il semble inconscient et son utilisation demandera
un effort conscient.
Il est cependant en relation avec tout le cerveau et est capable de tout coordonner.
Le stress que nous vivons dans nos sociétés modernes est essentiellement
d’origine interne 90 % plutôt que causé par une origine externe.
La différence est qu’en cas de stress externe notre cerveau reptilien est
programmé pour réagir rapidement et efficacement.
En cas de stress interne induit par nos émotions, croyances, petites voix,
la réponse naturelle ne convient plus, elle n’est pas adaptée.
Le problème est que le mode automatique conscient ne semble pas vouloir céder
volontiers la place au préfrontal qui peut, lui, pourtant gérer cette situation en
prenant de la hauteur, en se détachant des émotions, en réfléchissant, en innovant.
Le stress chronique que nous vivons dans nos sociétés serait le révélateur
de cette aberration fonctionnelle constatée
par les chercheurs grâce à l’imagerie cérébrale fonctionnelle.
Ils proposent une démarche de gestion des modes mentaux favorisant
la préfrontalisation.
Pour reformuler ces données avec d’autres mots, cela confirme
ce que la psychologie depuis quelques décennies et la philosophie classique
depuis des siècles nous disent concernant la difficulté de prendre du recul
par rapport aux événements.
Les démarches philosophiques et spirituelles par la réflexion et la mise
en pratique qu’elles sous-entendent seraient en quelque sorte des méthodes
efficaces pour permettre à l’Humain de prendre le contrôle de sa machine
biologique, conduite en mode automatique la plupart du temps.
Cela amène la conscience en mode préfrontal, ce qui permettra d’innover, de créer,
de réagir intelligemment et prendre sa vie en main…
Les travaux de ces dernières années montrent aussi que le cerveau, contrairement
à ce que l’on pensait continue à pouvoir se régénérer
et produire de nouveau neurones et nouvelles connexions.
C’est ce que l’on appelle la neuroplasticité.
Cela a été observé dans le cadre d’études sur la méditation.
Les auteurs observent notamment que la concentration peut s’améliorer
par la pratique et l’entraînement mental et que les cerveaux de moines entraînés
ou novices ont des zones actives différentes.
Dans le cadre de l’apprentissage cela est important car confirme
que l’on peut apprendre des nouvelles choses qui se fixeront
dans notre cerveau quel que soit l’âge.
La condition c’est la mise en pratique et la réactivation des apprentissages.
Nous verrons cela dans un autre article.
Tout ces travaux, sur lesquels il y aurait encore beaucoup à dire, nous montrent
donc que le cerveau, et en particulier le préfrontal, serait en quelque sorte l’outil
utilisé pour unifier et équilibrer l’ensemble de notre fonctionnement mental,
psychologique et comportemental.
Cela est la base du développement personnel et du courant
qui s’est développé depuis les découvertes de la psychologie
dès la fin du 19ème siècle.
Depuis des millénaires, des sages nous disent que c’est à l’intérieur
de nous-mêmes que se trouve la clé de notre pouvoir d’être libre.
Nous le comprenons mieux maintenant avec les neurosciences
mais cela n’en rend pas plus facile la démarche.
La préfrontalisation n’est pas « naturelle », cela s’apprend jour après jour.
En prenant de la hauteur, du recul…
en devenant responsable de son développement !
C'est finalement cela aussi que propose l'intelligence émotionnelle.
Donc les émotions peuvent nous aider à mieux gérer nos vies
si nous les utilisons à bon escient et si nous arrivons à les connaitre
et les canaliser avec Hypnose Beauvais.